La passivité, la maladie de notre siècle

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N’avez-vous jamais ressenti l’impression de revivre la même chose tous les jours ?
N’avez-vous jamais souhaité sortir de votre routine ?
N’avez-vous jamais regretté de ne pas avoir fait/pu faire ce que vous aviez en tête et d’avoir attendu le temps passer ?

En réalité, je pense qu’il ne faut pas toujours en vouloir à soi-même, et que le monde qui nous entoure y est pour quelque chose également.

En effet, je pense que le monde dans lequel nous vivons actuellement tend à nous rendre de plus en plus passifs. Avec les progrès de la science et des technologies, avec l’émergence des médias (télé, internet) et l’explosion de la société de consommation (composante majeure du modèle économique mondial actuel), les gens ont accès de plus en plus facilement et rapidement à une large panoplie de divertissements, de nouveaux produits, de services dédiés à l’individu, qui nous simplifient la vie et comblent nos besoins.
Nous devons alors spectateurs des choses au lieu d’être acteurs. Nous les regardons, nous les consommons, mais nous ne faisons rien pour changer quoi que ce soit.
Et cette attitude est dangereuse, car elle nous retire peu à peu ce qui fait de nous de véritables êtres vivants, à savoir, l’action.

Ainsi, en tant qu’individu on à tendance à consommer plus que ce qu’on produit (consommation de biens physiques ou de biens de divertissement) et le fait d’être baigné dans l’amusement repousse en nous la motivation de faire quelque chose de personnel, de créer. De plus on n’a plus envie de créer quand on voit qu’autour de nous personne ne le fait. (= influence sociale) mais aussi et surtout parce qu’il faut s’investir de plus en plus pour avoir quelque chose qui sera reconnu et dont on pensera que ça a valu le coup, la peine de le faire. (Car les gens « bons » sont de plus en plus nombreux, sans parler de la compétition qui est un phénomène caractéristique du système actuel)
C’est l’un des problèmes de la surpopulation et d’un monde de plus en plus interconnecté : se sentir finalement de plus en plus « inexistant » dans le monde réel. (Je ne suis plus écouté, plus considéré, ce que je fais sert-il vraiment à quelque chose ?)

C’est pourquoi (cas personnel) je joue beaucoup, je dors peu, j’écoute ma musique et je me replie souvent dans mon monde car j’ai un sentiment d’existence, j’ai l’impression d’accomplir des choses trop cool, j’ai le sentiment de voyager, rêver et ressentir de belles émotions, tout le contraire de la vie de tous les jours.
Ce monde onirique me permet également de chasser les problèmes du quotidien, de combattre la solitude (par le fait de ne pas avoir l’occasion de le penser et d’être constamment en train de rêver), et de tuer la banalité de la vie réelle. (qui est chiante, blasante, surtout quand on n’a pas beaucoup d’amis…) Mais malheureusement tout ceci n’est que pure illusion.
Je refuse cette situation, je pense qu’il est temps pour moi que ma vie prenne une nouvelle direction, et avant tout que je parvienne à combattre ma passivité en faisant dans la réalité une vraie activité qui me prend aux tripes, qui m’amène à produire quelque chose, à exercer des compétences. Je pense qu’après le reste viendra parce que mon goût pour la réalité aura alors changé et naturellement, les amis viendront, l’épanouissement aussi et certains bonheurs auxquels je n’avais pas droit auparavant j’y aurai droit.

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